LA SANTÉ, LA LIBERTÉ ET LA RESPONSABILITÉ
Ces réflexions sont la synthèse des débats que provoque la crise sanitaire dans mon entourage familial et amical inquiet. Ce ne sont pas mes réflexions personnelles. Elles vous viendront en mai.
Par l’ouvrage qui traitera de la mort de nos régimes républicains passés, cinquième République comprise.
Par la prochaine chronique qui traitera de la défaillance et des responsabilités de notre État.
Auparavant, je repasse par la Chine et son virus.
La Chine Politique, Médicale et Sociétale
La Chine a créé une tempête Géo-sanitaire qui ébranle les bases de la Géo-économie mondiale et transforme celles de la Géo-Politique, qui seront dorénavant construites sur la Raison du plus fort.
L’organisation politique de la Chine est parfaitement identifiée. Communiste et totalitaire.
En 2000, à Pékin, devant quarante banquiers, j’ai appris comment ils géraient leur crise financière. vingt ans après, j’observe que la gestion de la crise sanitaire, a été identique Motus et bouche cousue.
J’ai découvert l’organisation médicale de la Chine il y a quarante et un ans, sous sa forme rustique, moyenâgeuse. La table d’opération était éclairée par deux ampoules, les liquides évacués par une rigole creusée dans le sol en terre battue. Un monde sépare cette découverte et celle, en 2015, des propos du Ministre de la santé de la Chine, ancien étudiant en France, resté proche d’un immunologiste français professeur à Shanghai.
Les ambitions planétaires des scientifiques rassemblés à Wuhan sont sans mesure. La France s’y est laissé prendre par Sino-béatitude.
L’organisation sociétale de la Chine existe depuis des millénaires. Elle repose sur une très grande homogénéité ethnique que partagent les Chinois d’outre-mer, porteurs des actions géo Politiques.
Ceci dit on peut aimer la Chine avec ses qualités en dénonçant ses défauts, c’est mon cas.
La France Sociétale, Politique et Médicale
J’inverse l’ordre des facteurs.
La France sociétale
Autant les Chinois sont homogènes ethniquement, autant les Français sont hétérogènes. Ce n’est pas un défaut, c’est l’exigence pour l’État de respecter la République et la Liberté. Ce qu’il ne fait plus.
La France Politique
À l’opposé de la Chine tenue par la main de fer du parti, la France Politique, telle qu’elle a été dirigée par l’Énarchie politicienne l’a été par des mains tremblantes dans des gants de papiers.
C’est ce qui vaut à nos classes moyennes de subir le déclassement qui a toutes chances de se transformer en déclin aggravé. La raison en est que le virus de la politique a contaminé l’ÉNA en 1975, et a progressivement détruit la confiance entre l’État et les Citoyens.
La France Médicale
Cette part essentielle de la vie des Français est connue sous le nom de Santé Publique. Que dissimule cette énorme organisation étatique ?
Pour répondre à une question aussi importante, je me suis engagé bénévolement pendant treize ans, de 2006 à 2019, au cœur du système de santé, pour y traiter de l’alcoolisme cinquante mille morts annuels, de la Toxicomanie les cités de non droit et des maladies chroniques causes de sur morbidité en Pandémie.
Aucun intérêt rencontré dans les bureaux pour la Prévention. Seule la médecine scientifique et curative intéresse.
Première Conclusion : cette organisation étatique en trois morceaux n’a pas résisté au poids de l’épidémie, ajouté à ceux de la RTT et du principe de Précaution. Car la santé est un lieu d’efforts et de risques à assumer. On le voit tous les jours.
Deuxième conclusion la Santé Publique butte sur une difficulté, majeure, d’homogénéité nationale. Cette cassure naît du divorce entre Paris qui veut tout commander et la Province qui doit tout supporter.
Concrètement, la gestion de notre Santé à une apparence politique, le Ministère de l’avenue Duquesne à Paris.
En treize ans, j’y ai vu passer cinq ministres, dont quatre provinciaux. Aucune, aucun de ces Ministres n’ont eu la durée de vie qui leur aurait permis de contrôler une administration tentaculaire. La technocratie qui a pris possession des corps de l’État a su les dominer.
Le second pouvoir, la vénérable SÉCU, pilier de l’État-Providence, est managée par les partenaires sociaux, qui n’échappent pas à l’autoritarisme de la technocratie. On en connait le Trou. Bientôt, copiant Cyrano, et passant de Marianne aux Iles Mariannes, on pourra dire « ce n’est pas une Cavité, ce n’est pas un Gouffre, c’est une Fosse ».
Le pouvoir réel, naît de la conjonction entre la Pandémie en cours et sa spectacularisation par les techniques de communication du XXIème siècle.
C’est là qu’intervient l’organisme de santé publique qui règne sur la région parisienne, L’Assistance Publique et Hôpitaux de Paris.
L’AP-HP, quarante hôpitaux, cent mille personnes, est un Ministère dans le Ministère. Créée par Louis Philippe en 1838, elle fut chargée de la santé des populations éprouvées par la dureté des conditions de vie de la révolution industrielle. Elle a été inspirée, dans son combat contre la misère et la maladie, par les idées du traité de Karl Marx publié à Paris (1867). Elle est aussi contemporaine de l’écrivain anglais R.L Stevenson dont le roman Dr Jekyll et Mr Hyde a fait le tour du monde. J’y fais référence.
Les hôpitaux de Paris, à droite du tiret, rassemblent tous les bons Docteurs Jekyll, ces héros courageux dans leurs salles d’Op, que nous applaudissons tous les soirs, avec les soignants de leurs équipes, et tous les non soignants qui les aident Tous, parce qu’ils le méritent, vraiment.
L’Assistance Publique à gauche du même tiret, qui fait renaître le fantôme du malfaisant Docteur Hyde, bien masqué par la redingote du bon Dr Jekyll.
L’AP entretient depuis des décennies, un travers dogmatique Antilibéralisme qui a la forme Asymptomatique du Marxisme Léninisme, lequel a entretenu le dogme de l’Impôt sur les fenêtres, maintenu plus d’un siècle malgré son inutilité. De tels dogmes échappent aux dirigeants qui se succèdent, qui ne peuvent en supporter la responsabilité.
Le Virus chinois a réactivé ce dogme antilibéral qui était assoupi, et réveillé les théologiens de la punition divine et les Prédicateurs aux prêches glaçants d’effroi. La machine à faire peur s’est emballée.
Le bon soignant Hippocrate, a dû laisser la place au méchant saignant Diafoirus, auréolé de sciences.
Les « nouveaux pauvres », les précaires, les miséreux et les nouveaux malades de l’allongement de la vie, sont en surnombre, ils attendront sur un brancard, dans les ÉPHAD, voire chez eux, la fin de la pénurie. Le détournement de la mission originelle est patent, adroitement dissimulé derrière les paravents du salon du bon Docteur Jekyll.
À l’opposé, la victoire dans le combat des idées défendues par les Théologiens et les Prédicateurs est incertaine. Tout le monde en est conscient, y compris chez la sœur jumelle, les hôpitaux de Paris. Mais personne ne sait comment arrêter cette dérive.
Attendons, ce qui va se produire, qu’on le veuille ou non, et que l’actuelle pandémie, dangereuse, soit jugulée et régulée comme elle l’est déjà dans des pays voisins, si déniée soit elle. Sa forme spectaculaire commence à quitter les médias, qui relaient les frayeurs des prochaines vagues.
Il est inutile de chercher à faire l’inventaire des dommages et des souffrances subies. La place n’est pas encore ouverte à l’opinion publique et la liste des responsabilités du désastre est à peine engagée. C’est pourquoi il faut expliquer ce qui permettra, le moment venu, d’aborder enfin les causes de la catastrophe. Lorsque les débats sur les conséquences auront été épuisés.
La question n’est plus de savoir quand les Français réagiront. Ils sauront se retenir, à condition que la raison des plus forts de la nouvelle Géopolitique ne vienne pas souffler sur le feu qui couve.
Bon courage aux soignés et aux soignants.